Prends soin de toi, nouvelle maman

Dans un cri à demi étouffé, maman donne tout ce qu’elle a dans cette dernière poussée. Elle sent alors son corps se diviser, s’alléger soudainement, pendant que l’on dépose doucement bébé sur son ventre. Le contact est chaud, doux, et les émotions entremêlées ; joie intense, soulagement, excitation. Attendu pendant 40 longues semaines, espéré depuis des mois ou des années, bébé est enfin là. C’est le début d’un nouveau récit, une page qui se tourne pour en découvrir une autre aussi incroyable que bouleversante.

Pour maman, les minutes, les heures et les jours suivant la naissance de bébé marqueront des changements significatifs, tant sur le plan physique qu’émotionnel. Après neuf mois, voilà que débute le 4e trimestre, une période vouée à l’adaptation, l’acceptation, la découverte et la recherche d’un nouvel équilibre.

La chute d’hormones, le baby blues et la dépression

Pendant les premiers jours suivants, l’accouchement, le corps de maman subit de nombreux changements. De fait, celle dont l’œstrogène et la progestérone étaient en croissance depuis le tout début de la grossesse, connaît désormais une chute drastique de ses hormones. Le choc est tel, que les spécialistes l’ont nommée « syndrome du troisième jour » ou encore le baby blues.

Environ 80% des femmes seraient affectées par le baby blues. Cette phase ne dure heureusement que de quelques heures à quelques jours et se traduit par de l’irritabilité, de l’anxiété, de la vulnérabilité, des changements d’humeur drastiques, etc. Faut dire qu’avec le stress post-accouchement et le manque de sommeil, le baby blues est une réaction normale et courante chez la maman. Les symptômes partent généralement d’eux-mêmes, encore plus rapidement chez les femmes bien entourées, qui reçoivent de l’aide, qui prennent le temps pour elle et qui se connectent régulièrement à bébé.

Par ailleurs, si les symptômes persistent ou si maman connaît un épisode prolongé de tristesse et de mal-être dans l’année suivant la naissance, il peut s’agir de dépression post-partum. Bien qu’elle touche un pourcentage beaucoup plus faible de femmes, ces répercussions ne sont pas à prendre avec un grain de sel. Allant de légère à majeure, la dépression a souvent des causes multiples pouvant être de l’ordre physiologique, d’un manque d’équilibre entre les responsabilités et le repos, d’un stress ou d’une pression trop grande, d’une difficulté à faire face aux changements de cette nouvelle vie, etc.

La dépression post-partum est néfaste pour la maman, mais menace également la formation du lien d’attachement si important avec bébé. De fait, le nouveau-né a un grand besoin d’interactions avec sa mère. C’est elle qui le rassure, le nourrit, qui lui apporte chaleur, réconfort et confiance. Privé de ces contacts (physiques et émotionnels), le développement cognitif, social et affectif de bébé est mis à l’épreuve. Il est donc important de parler rapidement avec un professionnel de la santé si les symptômes d’une dépression font leur apparition afin de mettre sur pied un plan d’action.

Le corps qui change… encore !

Si les neuf mois de grossesse maman a dû apprivoiser son corps qui s’arrondissait et qui se métamorphosait, elle aura également à composer avec son corps post-partum. À mi-chemin entre ses formes « d’avant » et « pendant », il est possible que cette nouvelle (et temporaire) enveloppe corporelle puisse la surprendre.

De fait, durant les premiers jours après la naissance, l’utérus reprend sa place petit à petit. Le ventre « dégonfle » au fil du temps et les organes, comprimés durant la grossesse, retrouvent leur emplacement initial.

Le poids restant, accumulé pendant les neuf derniers mois, est l’une des principales préoccupations de la nouvelle maman. Lorsque sa condition le permet, elle peut reprendre ses activités physiques. Conjugué à une saine alimentation, le retour à la forme initiale prend généralement quelques semaines ou mois. C’est un processus jugé parfois long, mais nécessaire, afin de maintenir un rythme de vie sain.

L’allaitement engendre également un changement corporel drastique. La montée laiteuse, survenant entre 2 à 5 jours après la naissance de bébé, est parfois très douloureuse pour la maman. Le volume des seins augmentant considérablement, elle doit désormais apprendre à composer avec cette nouvelle fonction de son corps, celle de nourrir un enfant.

Enfin, le déroulement et le dénouement de l’accouchement sont des facteurs déterminant la condition physique de la maman. Par exemple, lors d’un accouchement plus difficile ayant nécessité l’utilisation de forceps ou d’une ventouse, le périnée peut être sensiblement abîmé. Des points de suture, suivi d’une rééducation périnéale sont alors nécessaires dans certaines situations. L’accouchement par césarienne est un autre exemple. Les douleurs liées à la cicatrisation peuvent survenir et le rétablissement complet prendra un autre chemin. Chaque situation est différente et il est important de prendre le temps requis pour se reposer, pour guérir.

On dit que ça prend neuf mois à fabriquer un humain et qu’il en faut tout autant (voir davantage) au corps pour retrouver son état original. Laissez-vous le temps de reprendre le dessus. Chaque accouchement est unique et il en va de même pour le temps de réhabilitation. 

Repos et équilibre pour maman

Le 4e trimestre est l’occasion pour maman d’apprivoiser son nouveau rôle. Que ce soit le premier ou le quatrième enfant, le processus est le même. La femme a besoin de retrouver ses repères et un certain équilibre dans cette nouvelle vie.

Le repos devrait être une priorité. La nouvelle maman doit impérativement se ménager afin de permettre à son corps de cicatriser. Le sommeil, grappiller ici et là est essentiel, tout autant que l’aide qu’on lui apporte. Elle ne devrait idéalement pas avoir à penser aux repas, aux commissions et aux tâches ménagères. Les premiers jours, elle devrait demeurer étendue le plus souvent et n’avoir rien d’autre à penser que de coller bébé.

La proximité des premiers instants permet à maman et bébé de tisser déjà les premières mailles du lien d’attachement. Le peau à peau (suivi du portage), l’allaitement, le cododo, les berceuses, les caresses et les câlins jouent un grand rôle dans la construction de cette relation naissante. En plus des bienfaits avérés chez bébé, ils permettent à la mère de connaître parfaitement son petit et ainsi, de prendre confiance en ses propres capacités parentales.

Comme dans tous nouveaux chapitres de la vie, il est important de se donner du temps. Du temps pour analyser la situation, pour observer, pour apprendre. Du temps aussi pour soi. Prendre un bain chaud, écouter de la musique, faire une petite sortie ou une activité simplement pour se faire plaisir.

 

 

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Sources :

https://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/viefamille/fiche.aspx?doc=ik-naitre-grandir-maman-depression-postpartum-babyblue

https://www.mamanpourlavie.com/grossesse-maternite/apres-accouchement/psycho/17275-les-hormones-de-la-grossesse-et-leurs-effets-en-post-partum.thtml

https://blondstory.com/maternite-fameux-4e-trimestre/

https://www.mamanpourlavie.com/grossesse-maternite/apres-accouchement/en-forme/6519-les-soins-en-post-partum.thtml

https://www.indexsante.ca/chroniques/340/la-periode-post-partum.php

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