Dire oui au « slow parenting »

Métro, boulot, dodo. Arrivent les bébés, les couches, les rhumes, la garderie, l’école, les activités parascolaires, etc. Les super-parents doivent être efficaces, organisés et productifs. Cellulaire à la main, ils tentent de concilier le travail, la famille, les activités sociales, etc. Les enfants, qu’on habille à la fine pointe de la mode, doivent apprendre rapidement et être ni plus ni moins que les meilleurs.

La vie va si vite, surtout à une ère où nous avons davantage hâte à demain qu’aujourd’hui. C’est normal d’avoir envie parfois de peser sur « pause », de reprendre son souffle et de ralentir la cadence. C’est ce que nous offre le slow parenting.

 

Le slow parenting, c’est quoi ?

Le concept du slow parenting existe depuis déjà quelque temps et emboîte le pas au mouvement slow living apparût au début des années 80 en réponse à une vie en constante accélération. Cette tendance rejette ainsi le stress, la pression de la performance, le « toujours plus » et le « toujours plus vite » de la société actuelle.

Tout comme le slow living, le slow parenting s’inscrit dans un mode de vie qui tend vers la simplicité. « Ralentir en famille », ça signifie prendre et se donner du temps, participer à la vie commune, entrer réellement en relation les uns avec les autres. Ça suppose également de savourer pleinement l’instant présent, d’éveiller ses sens, de développer sa créativité. S’ancrer dans le moment présent. Prendre le temps d’écouter, de sentir, d’observer et d’être.

Prendre le temps de prendre le temps…en famille !

 

Slow parenting et maternage proximal

Les piliers du maternage proximal, par définition, permettent à l’enfant d’évoluer à son rythme. La motricité libre, par exemple, recommande de ne pas précipiter les étapes nécessaires au développement moteur de l’enfant. Rouler du dos au ventre et du ventre au dos, l’action de ramper et la marche à quatre pattes sont des phases nécessaires qui s’acquièrent à un rythme différent selon chaque enfant.

La diversification menée par l’enfant (DME) ou alimentation autonome, suppose également de laisser bébé faire ses propres expériences en matière de goût et d’explorer lentement les couleurs, les textures, les odeurs et les saveurs différentes que lui offre la nourriture. Il en va de même pour le cododo qui permet à l’enfant d’acquérir des compétences de confiance et de sommeil tout doucement, près de ses parents.

Ainsi, à plusieurs égards, le maternage proximal et bienveillant s’inscrit dans la tradition du slow parenting. Dans les deux cas, on invite l’enfant à expérimenter par lui-même ses capacités en l’observant et en l’assistant au besoin. Dans l’un comme dans l’autre, on donne également à l’enfant le temps d’en être un.

 

Mettre en pratique le slow parenting

Pour ralentir la cadence et intégrer un peu de slow parenting dans votre vie afin de profiter pleinement des moments en famille, vous pouvez mettre en pratique les quelques petits exercices suivants :

  • Prenez exemple sur les enfants. Leur perception du temps est différente, beaucoup plus ancrée dans le moment présent. Ajustez-vous en fonction de leurs besoins, à leur vitesse d’exécution.

  • Pratiquez le laisser-aller une fois de temps en temps. Accordez du temps à ce qui est réellement important et ignorez le reste. Laissez tomber le planning quelquefois et permettez-vous de souffler un peu.

  • Jouez et créez un monde imaginaire avec votre enfant. Laissez-vous envahir par la magie et observez le monde tel que votre poupon l’entrevoit.

  • Préférez les sorties extérieures plutôt que les écrans. La nature est excellente pour ralentir le rythme. Vous pouvez ainsi prendre le temps d’observer les éléments qui la composent, sentir les différentes odeurs, écouter le chant des oiseaux, etc.

  • Essayez de vous garder un week-end de libre chaque mois où rien n’est mis à l’horaire. Pas de sortie, pas de cours ou d’engagements. Improvisez la fin de semaine heure par heure, au gré des envies de chaque membre de la famille.

  • Revoyez vos priorités en faisant la liste des activités hebdomadaires de chaque personne. Réfléchissez en famille pour alléger l’emploi du temps et dégager des moments tous ensemble, sans empressement.

 

Enfin, le slow parenting ne suppose pas de tout mettre au neutre, mais plutôt de se réapproprier son temps, de profiter des petits plaisirs de la vie, de se ramener à l’essentiel, d’être plus présent dans l’immédiat et d’améliorer sa qualité de vie. Il aide les enfants à trouver leur rythme tout en favorisant leur autonomie et en valorisant la communication et les liens interpersonnels.

 

Sources :

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